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Guide du contrat freelance pour les community managers

Guide du contrat freelance pour les community managers

Signer un contrat freelance peut sembler superflu, surtout lorsqu’on débute comme community manager. Vous échangez avec votre cliente sur Instagram, elle valide votre tarif par message, tout roule… Jusqu’au jour où ça dérape : paiement en retard, contenu non validé, demandes qui sortent du cadre. Et là, vous auriez aimé tout poser noir sur blanc. Ce guide est là pour vous aider à encadrer vos prestations avec simplicité, même si vous n’avez jamais rédigé de contrat de votre vie.

Que vous soyez community manager, Pinterest manager, podcast manager, ou encore freelance en stratégie de contenus, les règles sont les mêmes : vous vendez une prestation de service, pas un produit.

Et dès qu’on est prestataire, poser un cadre juridique clair devient un réflexe à adopter. Pas pour faire peur, mais pour vous protéger… et libérer votre énergie créative.

Pourquoi signer un contrat quand on est community manager freelance ?

Quand on est auto-entrepreneur (ou freelance), on a souvent envie d’éviter les papiers, les modèles de documents, les signatures… Pourtant, c’est là que le contrat freelance entre en jeu. Il n’est pas réservé aux grosses agences ou aux missions complexes. Il est surtout là pour vous permettre de fixer vos conditions, vos limites, et d’éviter les malentendus.

En tant que community manager, vous :

  • livrez des contenus,
  • gérez des plannings,
  • planifiez des publications,
  • modérez des commentaires,
  • analysez des statistiques…

Bref, vous vendez une prestation de services intellectuelle et digitale, souvent en plusieurs étapes, avec un vrai besoin de clarté. Et c’est justement l’objectif du contrat de prestation : poser les bases d’une collaboration saine dès le départ.

🚨 Rappelez-vous que vous n’êtes pas salarié. Il ne s’agit pas d’un contrat de travail, mais bien d’une relation entre un entrepreneur et un client. Et si vous ne formalisez pas les règles du jeu, personne ne le fera à votre place. Sans cadre écrit, vous serez seul(e) à porter les conséquences si un problème survient.

Devis, CGV ou contrat : qu’est-ce qu’on choisit pour encadrer sa mission ?

Quand on vend une prestation de services en tant que prestataire indépendant, on pense souvent qu’un devis signé suffit. Et dans certains cas, c’est vrai. Mais que si certaines conditions sont remplies :

  • que ce devis soit complet,
  • qu’il soit accompagné de conditions générales de vente,
  • et qu’il soit accepté par écrit. Sinon, mieux vaut opter pour un contrat freelance.

Voici la règle de base à retenir : vous avez deux options pour formaliser une mission.

Soit un devis + CGV, soit un contrat de prestation complet.

Les deux sont valables juridiquement, tant qu’ils sont bien rédigés. Ce qui compte, c’est que les éléments essentiels soient présents :

  • la description de votre prestation de service,
  • les conditions de paiement,
  • les délais,
  • les droits,
  • et les clauses de résiliation.

Le devis est un document commercial : il est souvent plus rapide à produire, adapté aux petites missions ponctuelles. Le contrat, lui, est plus détaillé. Il permet :

  • de personnaliser vos clauses,
  • de prévoir les imprévus,
  • et d’éviter la requalification en contrat de travail, qui peut arriver si vos conditions ressemblent trop à celles d’un salarié (horaires fixes, reporting quotidien, validation obligatoire…).

Alors, devis ou contrat ? Si vous débutez, privilégiez le contrat freelance pour poser des bases solides. Vous pourrez ensuite passer à des modèles plus légers, une fois vos process bien rodés.

Quelles sont les clauses essentielles dans un contrat de prestation de service pour CM ?

Un contrat freelance efficace ne doit pas être compliqué. Il doit surtout être lisible, compréhensible par toutes les parties, et adapté à votre métier de community manager.

Voici les éléments que vous ne devez jamais oublier d’y faire figurer.

Les mentions légales

C’est la base. En tant qu’auto-entrepreneur ou dirigeante d’une société (EURL, SASU, EI…), vous devez indiquer clairement :

  • votre nom, prénom ou dénomination sociale,
  • votre adresse,
  • votre statut juridique,
  • votre numéro SIRET, et si vous êtes assujettie ou non à la TVA.

Même chose pour votre client : toutes ses coordonnées doivent apparaître pour éviter toute disparition soudaine en cas de litige.

L’objet de la mission

On oublie les descriptions floues du type “gestion réseaux sociaux”.

Soyez précis :

Création de 12 publications par mois (visuel + texte) sur Instagram, Facebook et LinkedIn, avec 1 calendrier éditorial, 1 report mensuel et 2 allers-retours de modification inclus.

Plus vous détaillez, plus vous limitez les glissements de périmètre et les demandes hors forfait.

Le planning ou la durée de la mission

Est-ce une mission mensuelle, ponctuelle, avec ou sans reconduction automatique ?

Indiquez :

  • vos délais de livraison,
  • les jours de publication,
  • le rythme de collaboration.

Le tarif et les modalités de paiement

Forfait, taux horaire, paiement mensuel ou à l’avance… Tout doit être clair.

N’oubliez pas les mentions liées à :

  • la TVA (ou à sa non-application : “TVA non applicable, art. 293 B du CGI”),
  • les délais de règlement,
  • les pénalités de retard,
  • et les conditions d’acompte.

Mentionnez aussi si les frais bancaires (ex. : Stripe, Wise) sont inclus ou à la charge du client.

Cela évite des malentendus notamment dans les collaborations internationales.

La résiliation

Vous devez pouvoir arrêter une mission, et votre client aussi. Prévoyez :

  • un préavis,
  • la facturation du travail déjà effectué,
  • les conditions de remboursement (ou non) en cas d’arrêt en cours de route.

Les droits de propriété intellectuelle

En France, sans clause spécifique de cession, vous restez titulaire des contenus créés. Il est donc capital de précisez ce que vous cédez (ou non), à quelles conditions, et pour quelle durée :

  • le contenu,
  • les visuels,
  • les modèles Canva,
  • les scripts… et dans quel cadre (usage web uniquement ? réseaux sociaux ? durée ? exclusivité ?).

La cession des droits peut aussi être valorisée financièrement, et c’est légitime.

Une clause de confidentialité

Très utile si vous avez accès à des documents internes, des stratégies, ou des contenus non publiés.

Un bon contrat de prestation, c’est un filet de sécurité. Il vous protège en cas de désaccord et montre à vos clients que vous êtes un entrepreneur sérieux, même si vous travaillez à distance ou par message vocal.

Quelles sont les clauses spécifiques suivant son métier de management ?

Le contrat de prestation doit toujours refléter la réalité de votre mission. Et en fonction de votre spécialité, certaines clauses méritent une attention particulière. Que vous soyez Pinterest manager, podcast manager ou que vous cumuliez plusieurs casquettes comme social media manager, le cadre juridique peut varier légèrement.

Pinterest manager

Votre travail inclut souvent la création de visuels, l’optimisation SEO des épingles, la programmation, mais aussi une part stratégique (audits, comptes pro, tunnels de conversion…).

Pensez à bien préciser :

  • le nombre d’épingles mensuelles,
  • les tableaux gérés,
  • les templates fournis (et leur cession de droits),
  • et les outils utilisés (Tailwind, Canva, etc.).

Si vous utilisez votre propre compte professionnel pour gérer celui de votre client, ou si vous accédez à des comptes publicitaires, une clause de confidentialité renforcée est recommandée.

Podcast manager

Les missions sont souvent techniques et éditoriales :

  • préparation,
  • montage,
  • publication,
  • rédaction des descriptifs,
  • diffusion sur les plateformes.

Dans votre contrat freelance, précisez :

  • le nombre d’épisodes concernés,
  • les délais de remise,
  • les allers-retours de validation,
  • la cession éventuelle des éléments visuels ou sonores.

N’oubliez pas d’encadrer l’usage des musiques ou jingles que vous créez ou proposez : les droits d’auteur dans l’audio sont très surveillés.

Social media manager

Vous gérez à la fois la stratégie, la création, la planification, et parfois même le service client. C’est une mission complète, souvent mensuelle. Soyez claire sur :

  • ce qui est inclus (nombre de publications, stories, reels, rapports),
  • les délais de validation,
  • le traitement des messages privés,
  • les limites en cas de demande urgente ou hors forfait.

Chaque spécialité implique une façon différente d’aborder la prestation de services. Et votre contrat freelance doit suivre ces nuances, pour protéger vos efforts et éviter les attentes floues.

Précisez aussi si vous gérez des comptes publicitaires ou des accès à Meta Business Manager (Facebook/Instagram) ou LinkedIn Campaign Manager, car cela implique des responsabilités spécifiques.

Comment rédiger ton contrat sans se perdre dans le juridique ?

Vous n’avez pas besoin d’être juriste pour rédiger un contrat de prestation solide. Vous avez simplement besoin d’un document clair, adapté à votre métier, et compréhensible par votre client. Oubliez les clauses à rallonge en latin juridique. Ce qui compte, c’est que chacun sache à quoi s’attendre.

La meilleure méthode ? Préparer un modèle de contrat freelance que vous pourrez ajuster en fonction de chaque mission. Une fois ce modèle établi (avec l’aide d’un avocat spécialisé), vous gagnerez du temps à chaque nouvelle collaboration.

Voici quelques conseils pour bien rédiger :

  • Utilisez votre propre langage : vous parlez d’abonnement, de visuels, de brief ? Notez-le tel quel.
  • Soyez précis : mieux vaut indiquer “1 rendez-vous Zoom mensuel de 30 min” que “suivi régulier”.
  • Ajoutez une grille claire avec les contenus livrés, les dates, les outils utilisés. Cela évite les confusions.
  • Clarifiez les points sensibles : que se passe-t-il si le client tarde à valider ? S’il y a un retard de sa part dans l’envoi des contenus ?
  • Évitez les pièges du contrat de travail déguisé : en tant que prestataire, vous êtes libre dans l’organisation de votre travail. Votre contrat ne doit jamais imposer des horaires fixes ou un lien de subordination.

Vous pouvez aussi faire figurer certaines clauses directement dans vos CGV, si vous utilisez plutôt un devis.

🚨 Mais attention : ces documents doivent être transmis et validés avant la signature pour être opposables juridiquement.

Un outil de signature électronique simple (Yousign, HelloSign, Adobe Sign…) peut vous faire gagner du temps et sécuriser l’accord sans complexité juridique.

Quels sont les bons réflexes à avoir pour sécuriser tes prestations ?

Travailler à distance, échanger par e-mail ou message vocal, livrer un contenu invisible avant sa mise en ligne… Tout ça fait partie du quotidien d’un entrepreneur du web.

Mais cela ne signifie pas que votre activité repose sur la confiance seule. Voici quelques réflexes simples à adopter pour encadrer vos prestations de services comme un pro.

Faites toujours signer avant de commencer

Pas besoin d’attendre une signature électronique avec certificat qualifié en bonne et due forme : un accord écrit par mail ou un devis accepté mentionnant « lu et approuvé » suffit pour formaliser un contrat entre professionnels à condition d’avoir transmis vos CGV ou votre contrat de prestation au préalable et d’obtenir leur acceptation expresse.

💡 Pensez à conserver tous vos échanges e-mails, devis acceptés ou captures d’écran dans un dossier client. En cas de litige, ces éléments font foi.

Alignez vos documents

Devis, CGV, contrat freelance, tout doit raconter la même histoire.

Un tarif différent ou des délais contradictoires créent vite de la confusion.

Gardez une trace de vos échanges

Si votre client vous dit qu’il n’a pas besoin de reporting ce mois-ci ou qu’il ajoute une plateforme à votre mission, notez-le dans un mail.

Ce réflexe simple vous évite bien des tensions.

Anticipez les retards ou les absences de validation

Prévoyez une clause qui vous protège si vous êtes bloqué par l’inaction de votre client.

Exemple : “En l’absence de retour sous 5 jours ouvrés, le livrable est réputé conforme”.

Évitez les zones floues sur les contenus

Nombre d’allers-retours, formats inclus, outils utilisés : tout doit être précisé.

C’est souvent sur ces petits détails que les malentendus naissent.

Guide du contrat freelance pour les community managers

Les erreurs fréquentes à éviter dans ton contrat de prestation

Même en étant bienveillant et rigoureux, vous pouvez tomber dans certains pièges courants

  • un contrat trop flou ou trop court,
  • une absence de cession de droits,
  • des délais irréalistes ou non encadrés
  • ou à un contrat qui ressemble trop à un contrat de travail.

Demandez votre consultation pour vérifier si vos mentions légales, CGV et formulaires respectent bien votre statut, vos obligations et votre manière de travailler.

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