Gozem est une super app qui a su s’imposer en Afrique de l’Ouest et Centrale en proposant des services de transport, de livraison, de paiement mobile et même de financement. Ce modèle ambitieux lui permet de répondre à de nombreux besoins du quotidien, mais son développement rapide soulève des questions essentielles : comment s’assurer que cette croissance respecte les réglementations locales ? Quels sont les risques juridiques auxquels elle s’expose ?
Entre protection de sa marque, conformité réglementaire et gestion des risques liés à ses différentes activités, Gozem doit faire face à plusieurs défis stratégiques.
Comment Gozem protège-t-elle sa marque et ses innovations ?
Une super app en pleine expansion
D’abord spécialisée dans le transport, Gozem propose désormais :
- des services de livraison,
- des services de paiement mobile,
- et même des services de financement.
Cette diversification lui permet de toucher un large public, mais soulève une question essentielle : comment s’assurer que cette marque, désormais incontournable, soit protégée juridiquement ?
À mesure que cette super app s’implante dans de nouveaux marchés, elle doit faire face à plusieurs défis :
- risques de contrefaçon,
- conflits de marque,
- appropriation d’innovations par la concurrence…
Sans protection juridique solide, une entreprise numérique peut vite voir ses efforts copiés ou détournés.
Le dépôt de marque
L’un des premiers réflexes pour une entreprise en expansion est d’enregistrer son nom et son logo auprès des organismes compétents. En Afrique, plusieurs options existent :
- L’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), qui couvre 17 pays.
- Des dépôts individuels dans chaque pays où l’entreprise souhaite opérer.
- Une protection internationale via l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle).
Gozem a tout intérêt à sécuriser son identité visuelle et commerciale sur tous ses marchés stratégiques. Une absence d’enregistrement pourrait lui coûter cher si un concurrent venait à utiliser un nom ou un concept similaire.
Protection des innovations et risques technologiques
Au-delà du nom et du logo, Gozem repose sur une technologie propriétaire qui lui permet d’optimiser ses services (algorithmes de tarification, système de géolocalisation, solutions de paiement). Ces innovations doivent être protégées par :
- Des brevets, si certaines fonctionnalités sont uniques et brevetables.
- Des contrats de confidentialité avec les développeurs et partenaires techniques.
- Une sécurisation du code source pour éviter toute fuite ou exploitation frauduleuse.
L’absence de protection technique peut fragiliser l’entreprise face aux concurrents, notamment ceux qui voudraient s’inspirer de son modèle sans passer par la case innovation.
Quels sont les défis réglementaires liés aux services de Gozem ?
Transport et livraison
En proposant des services de VTC, moto-taxis et livraison, Gozem doit se conformer aux réglementations locales qui encadrent ces activités. Chaque pays où la plateforme opère possède ses propres règles en matière de licences, d’assurances et d’obligations envers les chauffeurs et les livreurs.
L’une des questions centrales concerne le statut des travailleurs. Gozem fonctionne avec des chauffeurs et livreurs partenaires, qui utilisent l’application pour trouver des clients. Mais ces travailleurs sont-ils considérés comme des indépendants ou devraient-ils être salariés ? Ce débat n’est pas nouveau : des plateformes comme Uber ou Bolt ont déjà été confrontées à des requalifications juridiques, avec des conséquences financières lourdes (paiement de cotisations sociales, indemnités…).
Gozem doit donc être particulièrement vigilante sur :
- La rédaction de ses contrats avec les chauffeurs et livreurs pour éviter toute requalification.
- La mise en place de garanties en cas d’accident, afin de limiter sa responsabilité.
- Le respect des exigences locales sur les permis et assurances des conducteurs.
En cas de non-respect de ces obligations, la plateforme s’expose à des amendes, des interdictions d’exercer ou des actions en justice de la part des travailleurs et des autorités.
Paiement mobile et régulation financière
Gozem ne se limite pas au transport : la plateforme propose aussi des solutions de paiement mobile et de financement, ce qui l’amène à entrer dans un secteur très réglementé. Les services financiers sont strictement encadrés par les banques centrales locales, notamment en Afrique de l’Ouest.
Pour pouvoir proposer des services comme Gozem Pay, l’entreprise doit :
- Obtenir les licences nécessaires auprès des autorités financières locales.
- Mettre en place des mesures pour lutter contre le blanchiment d’argent et la fraude.
- Assurer une sécurisation des transactions pour éviter les vols de données bancaires.
Un non-respect de ces obligations pourrait entraîner :
- Des sanctions financières lourdes.
- Une interdiction d’exercer dans certains pays.
- Une perte de confiance des utilisateurs en cas de problème de sécurité.
Gozem doit donc collaborer avec des experts en régulation financière pour garantir que son système de paiement respecte les normes en vigueur.
Protection des données
Les applications comme Gozem collectent une quantité importante de données personnelles :
- Nom et prénom des utilisateurs.
- Coordonnées bancaires ou numéros de téléphone pour le paiement.
- Localisation en temps réel lors des trajets.
Avec l’entrée en vigueur de nouvelles lois africaines sur la protection des données, les entreprises doivent désormais s’adapter à des réglementations plus strictes. Certaines s’inspirent du RGPD européen, qui impose :
- Une transparence totale sur l’utilisation des données des utilisateurs.
- La mise en place de mesures de sécurité avancées pour éviter les cyberattaques.
- La possibilité pour les clients de demander la suppression de leurs informations.
Si Gozem ne respecte pas ces règles, elle risque :
- Des sanctions financières.
- Une perte de crédibilité auprès des utilisateurs.
- Des actions en justice en cas de fuite de données.
L’entreprise doit donc investir dans des protocoles de cybersécurité robustes et s’assurer que son modèle de gestion des données est conforme aux réglementations locales.
Comment anticiper les risques juridiques pour l’expansion de Gozem ?
Une croissance rapide, mais sous quelles conditions légales ?
Gozem poursuit son développement en Afrique de l’Ouest et Centrale, en s’adaptant aux réalités locales. Mais chaque pays impose ses propres contraintes réglementaires, et une croissance rapide ne doit pas se faire au détriment du respect des lois.
L’expansion de Gozem soulève plusieurs défis :
- Certains pays exigent des partenariats avec des acteurs locaux pour opérer légalement.
- Les régulations financières et fiscales varient fortement d’un État à l’autre.
- Des taxes spécifiques sur les services numériques peuvent être imposées à tout moment.
Anticiper ces évolutions est essentiel. Une entreprise qui ne prend pas en compte les réglementations locales risque de voir son activité bloquée par les autorités ou de devoir payer des pénalités lourdes.
Concurrence et contentieux : quels dangers ?
Le marché des super apps en Afrique devient de plus en plus compétitif. Gozem doit faire face à des concurrents locaux et internationaux, qui cherchent à capter le même public. Dans ce contexte, plusieurs risques peuvent émerger :
- Litiges avec des concurrents :
- Conflits liés aux droits de propriété intellectuelle.
- Accusations de pratiques anticoncurrentielles.
- Problèmes juridiques avec les chauffeurs et partenaires :
- Contestations sur le statut des travailleurs.
- Demande de régularisation des droits sociaux et salariaux.
- Conflits avec les consommateurs :
- Réclamations sur des services non conformes.
- Litiges sur des transactions bancaires et remboursements.
Une gestion juridique proactive est indispensable pour éviter que ces problématiques ne freinent la croissance de l’entreprise.

Quel cadre juridique mettre en place pour sécuriser l’avenir ?
Pour assurer une expansion sans encombre, Gozem doit renforcer son organisation juridique et réglementaire. Voici quelques actions essentielles à mettre en place :
- Sécuriser tous les aspects contractuels avec les chauffeurs, les livreurs et les partenaires pour éviter les litiges.
- Mettre en place une veille réglementaire pour anticiper les évolutions des lois locales.
- Renforcer sa conformité aux régulations financières et technologiques pour éviter tout blocage administratif.
- Travailler avec des avocats spécialisés en droit du numérique et des plateformes.
Un cadre juridique bien structuré est un atout stratégique qui peut protéger des activités similaires à celles de Gozem des risques et lui permettre de pérenniser son activité sur le long terme.
Gozem s’est imposé comme un acteur majeur en Afrique de l’Ouest et Centrale, avec un modèle multi services qui répond aux besoins quotidiens de milliers d’utilisateurs. Son expansion rapide soulève cependant plusieurs défis juridiques qu’elle ne peut ignorer.
Toute entreprise numérique qui se développe sur plusieurs marchés doit impérativement mettre en place une stratégie juridique solide pour éviter les mauvaises surprises. Mais elle doit aussi prendre en compte les leviers que cela représente pour la valorisation et le développement de leur entreprise.
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